Sur le papier, c'était clairement l'un des titres que j'attendais le plus sur la PS Vita. Les vidéos du jeu développé par BigBig Studio avaient clairement piqué ma curiosité, au point d'en faire aisément un de mes favoris du line-up de lancement de la console. Si les graphismes et l'ambiance m'avaient plu au premier abord, il fallait cependant que j'attende de l'avoir en mains avant d'avoir un jugement plus précis de la bête. Alors, que vaut ce Little Deviants ? Oui, oui je vous pose la question. Mais tout de suite hein. Bon, ok j'y ai joué des heures, je vais tenter d'y répondre en 500 signes et demi. Ou pas.
Le "pitch" du jeu est assez anecdotique, forcément, mais je vous le livre quand même, ça me fait plaisir... Un vaisseau de Zinzins, des créatures aussi étranges que rondes, est attaqué par une armée de robots, dans l'espace, comme ça, et est contraint d'atterrir sur une planète inconnue. Nos cinq boules étranges à bord du vaisseau aux noms évocateurs comme Cryo, Nucléo, Dingo ou encore Fryo et Scotcho, se retrouvent donc perdus au milieu de nulle part. Pour retourner d'où ils viennent, il leur faudra réparer leur machine volante. Et pour ce faire, chacun d'entre eux devra, via un mini-jeu auquel il participera, récupérer une partie du vaisseau qui a été endommagé. Ainsi, un certain nombre d'épreuves, une trentaine au total, les attendent avec à chaque fois un seul des cinq rescapés Zinzin qui s'y collera. On débutera avec le très chelou Dingo. Les autres seront à débloquer au fil des mini-jeux...
Une grosse démo ?
On ne va pas se le cacher, on est entre nous : Little Deviants est avant tout une grosse "démo" (rien de péjoratif là-dedans, hein) qui nous permet de nous familiariser avec les fonctionnalités de la PS Vita. Tout un tas de mini-jeux sont en effet adaptés au nouveau système, histoire de nous en mettre plein la vue. Ecrans tactiles qu'ils faut pincer sur le jeu de ring dans l'épreuve "Catch putride", déformation du terrain pour faire avancer un Zinzin via le pavé tactile arrière dans "Prés roulants", fonctions gyroscopique de la Vita dans "Cumuluchute" (il faut diriger un Zinzin qui tombe du ciel à travers des anneaux), ou encore dans "Gonflés à bloc" où l'on dirige une montgolfière en tenant la Vita à la verticale, en lui faisant éviter des bombes à pics ou encore des oiseaux-robots qui crèvent votre ballon... Et où il faudra également frotter l'arrière de la console pour regonfler le dirigeable. Bref, il y aura de quoi faire, d'autant que les joueurs n'auront pas de peine à reconnaître l'inspiration de certaines des mini épreuves, comme Marble Madness ou encore Pac-Man... Sans oublier le "chasse-taupe" vertical dans lequel des robots, des Zinzins et des Chépaquis (les habitants de la planète en question) sortent d'une fenêtre d'un immeuble sans crier gare : à vous d'éjecter les ennemis de votre cause, d'une simple pichenette sur l'écran tactile arrière ou avant. Gare aux gaffes qui vous font perdre du temps. Certains Chépaquis ont en effet tendance à se déguiser en robot usurpateur...
Univers barré
L'univers de Little Deviants est en effet on ne peut plus dingue. Entendre les Zinzins s'exciter comme des tarés fait souvent sourire, notamment quand ils se font électrocuter par les fameux robots de l'espace. Des attitudes loufoques et finalement plaisantes, qui mettent de l'ambiance dans les chaumières. Si graphiquement, les couleurs sont assez "chaudes" les décors restent somme toute assez basiques. En même temps, pour ce type de jeu, difficile d'en attendre plus. L'ensemble reste toutefois "propre" et sans bug notoire. Bref, Bigbig Studios a été au principal. Même si l'ensemble reste finalement plutôt mignon et colle bien au style du jeu proposé. Le jeu de tir version réalité augmentée est également assez bien vu bien que classique, et finit par faire mal aux bras, car il vous demande d'être debout et de tirer dans tous les sens durant de longues minutes... Crevant aussi l'épreuve des sons : tenir trois notes (grave, aigüe et moyenne) afin de casser des ustensiles qu'on vous envoie à la figure). A essayer !
Dans la zone
Little Deviants se répartie en 6 zones distinctes de 5 épreuves chacune. Chacune d'elle représente un univers à part entière (urbain, glace, campagne, mer, maison hantée...). Il faudra au minimum décrocher le "Bronze" pour pouvoir accéder au niveau suivant. Cerise sur le cheese cake, plus vous avancerez dans le jeu, plus vous aurez droit à des petits bonus comme des images à collectionner par exemple... ou encore des chats (!) à trouver, qui apparaîtront façon Hitchcock dans ses films, et qu'il faudra récupérer aussi vite que possible. Ces derniers sont environ une trentaine, et une fois récupérés, iront se la couler douce dans une grande maison (allez dans le menu "records"), où vous pourrez littéralement les faire sortir littéralement de leur tableau, afin qu'il se dégourdissent les pattes... Etrange, mais rigolo. Et un challenge de plus à relever. Tout comme ceux qui s'acharneront à avoir toutes les coupes en Or du jeu. Pas évident du tot à mon sens...
Bref, si Little Deviants faisait partie de mes grosses attentes pour le lancement de la PS Vita, j'avoue avoue avoir été un peu déçu du résultat final. Pas tant sur la réalisation que sur son intérêt, il faut bien le dire, plutôt limité. Bien entendu, les amateurs de mini-jeux pourront toujours y revenir plusieurs fois afin de réaliser des scores célesto-tiépiques, mais le joueur lambda pourrait assez rapidement se lasser une fois les trente épreuves terminées. Ceci dit, cette histoire de chats me rend dingue... Il me les faut tous ! Bon, j'y retourne finalement. Adieu.